Les métiers du design


Au départ, le design renvoie à la créativité et à l’innovation, à l’art de dessiner, d’imaginer et de créer de nouveaux objets et cadres de vie. La plupart des historiens font remonter l’apparition de la discipline à la révolution ¬industrielle, au XIXe siècle, avec la mécanisation et tout un environnement humain qui se métamorphose. Au fil des décennies, le design s’est largement diversifié, avec les nouvelles habitudes de consommation, l’évolution des matières et l’arrivée des nouvelles technologies. Design graphique, design d’espace, design d’objets, ¬design multimédia mais aussi architecture intérieure, scénographie… Si l’on s’engage en connaissance de cause dans des études de ¬médecine ou dans une ¬licence d’anglais, pour les candidats au métier de designer l’affaire est plus compliquée. La plupart des écoles supérieures formant des ¬designers proposent une spécialisation progressive, après l’apprentissage des ¬bases de la discipline. Les établissements ayant chacun leur propre profil – certains sont plus tournés vers l’artistique, d’autres vers la dimension technique ou industrielle –, ces fondamentaux peuvent varier, de la culture générale au dessin et à la couleur en passant par l’initiation à la maquette, la capacité d’analyse et d’observation… Certaines écoles mettent davantage l’accent sur la dimension économique du design et sur les collaborations avec les entreprises. Ainsi de l’Ecole de design Nantes Atlantique. A l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs (Ensad), les « Arts Déco », à ¬Paris, après une première ¬année commune à tous, les élèves doivent choisir. Anaïs Hervé, aujourd’hui en quatrième année, a opté pour la spécialité « Design textile et matière ». « On fait de la recherche de matières, de ¬couleurs, de ¬motifs, pour l’ameublement et aussi pour le vêtement. On utilise beaucoup le graphisme », détaille-t-elle. Pour illustrer ces recherches, elle cite son projet personnel en cours : « Créer une collection de textiles musicaux, ¬sonores lorsqu’on les manipule. » Quelques écoles, plus rares, évitent la spécialisation. A ¬Camondo par exemple (école privée parisienne fondée en 1944), les étudiants préparent un diplôme d’« architecte intérieur designer », un ¬métier visant à « concevoir des espaces de vie pour aujourd’hui et pour demain », que ce soit au travail, à la maison, dans les magasins, dans les musées, sur les scènes de spectacles… « C’est pour cela que j’ai choisi cette école, affirme Charline Benazech, en quatrième année. Pour moi les disciplines se ¬mêlent vraiment. » Certaines écoles enfin mettent davantage l’accent sur la dimension économique du design et sur les collaborations avec les entreprises. Ainsi de l’Ecole de design Nantes Atlantique. Marianne Caudal, en cinquième et dernière année, y a suivi la spécialisation « Design d’espace ».


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