La révolution du clavier


Dites adieu à l’AZERTY ! Le ministère de la Culture a en effet débuté il y a peu une enquête publique pour mettre fin à ce clavier qui nous est imposé depuis des décennies. Bien entendu, le sujet a donné matière à débat avec mes collègues. C’était pendant un incentive à New York, et le débat a été quelque peu houleux pour déterminer si le projet était utile ou non. Perso, je suis favorable à l’adoption d’un clavier plus ergonomique. L’objectif est de construire un modèle optimisé pour écrire en français et parer aux problèmes d’ergonomie. Avec le clavier que nous utilisons chaque jour, il est en effet quasiment impossible d’écrire en français correctement : il ne se préoccupe pas des singularités de la langue de Molière. Alors qu’en Allemagne, les claviers intègrent quant à eux le «ß». Deux versions de claviers sont proposées par les experts. L’une est un clavier AZERTY optimisé : seuls certains signes (comme l’arobase) changent de place. Les lettres et les chiffres restent à la même place. La deuxième troque en revanche le traditionnel AZERTY pour BÉPOÈ! : les lettres les plus courantes y sont agencées au centre, ce qui permet de limiter la fatigue musculaire. Bientôt, les fabricants pourront donc adopter le clavier qu’ils préfèrent, que ce soit pour les claviers physiques ou les claviers virtuels. Beaucoup l’ignorent, mais le clavier AZERTY est loin d’être optimal pour nous : ce sont les machines à écrire anglaises qui en sont à l’origine. Lors de leur invention en 1875, Sholes s’est avisé que si les lettres étaient aménagées de manière alphabétique, les petits maillets qui devaient frapper les lettres sur le papier se bloquaient les uns les autres. Pour régler ce problème (autrement qu’en tapant très lentement), il a donc préféré une combinaison non alphabétique où les lettres modérément employées sont introduites entre celles qui reviennent le plus souvent. Les claviers traditionnels ont conservé ces configurations bien qu’elles ne soient aujourd’hui plus justifiées. Si la discussion avec les collègues a été quelque peu agitée, j’ai en tout cas été séduit par cet incentive à NY. Je vous mets en lien le site de l’agence qui s’en est occupée, pour ceux que ça intéresse. Davantage d’information sur cette expérience de incentive à New York en cliquant sur le site web de l’organisateur.


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