septembre 27th, 2017
Pilote, quel matin
Prendre les commandes d’un avion ? Ca, c’est fait ! Voilà ce que j’ai fait la semaine dernière, par une très belle (quoique chaude) matinée. Bien entendu ce n’était pas un A320 mais un appareil plus modeste : un Robin HR-200. J’ai réalisé ce baptême à Saint Nazaire, en compagnie d’un pilote ayant presque 3000 h de vol à son actif (si ce chiffre ne vous dit rien, sachez que cela revient à piloter 125 jours non-stop ! On peut véritablement parler d’expérience, à ce niveau !). Avant d’oser franchir le cap, je dois dire que je m’interrogeais pas mal sur la faisabilité de la chose. Ce n’est pas le genre d’expérience où vous avez droit à une seconde chance, si vous faites une erreur. Mais à force de lire des retours d’expérience sur internet déclarant à quel point c’était facile, j’ai fini par céder. Et j’ai découvert qu’en effet, piloter un appareil de cette catégorie est vraiment à la portée du premier venu. Bon, l’expérience n’est pas dénuée d’une certaine dose de stress. Les moments les plus frappants restent évidemment le décollage et l’atterrissage de l’appareil. Mais une fois en vol, et tant qu’on ne doit pas se rapprocher de la piste d’atterrissage, c’est un pur moment de bonheur. Et le décollage n’est pas aussi effrayant qu’on peut le croire, en fait. Comparativement à un décollage d’Airbus, on peut même dire que cela se fait avec une plus grande sérénité. Et une fois en vol, une fois que l’appareil a retrouvé son assiette, la vue sur le paysage est tout simplement extraordinaire. Lorsqu’on vole à 650 m de hauteur, la ville et les champs ressemblent beaucoup à une maquette pour enfant. La vue est vraiment unique. Mais ce qu’il y a de plus captivant, ce n’est pas tant le paysage que le pilotage en lui-même. Le maniement du joystick est en effet très agréable et l’appareil très réactif. On ressent les rafales de vent qui secouent l’avion, à tel point qu’on a souvent l’impression de lutter contre le vent lorsqu’on tourne. C’est quelque chose d’intense. Cela dit, même s’il est facaile de piloter, l’expérience est un peu plus physique que ce à quoi je m’attendais. Bref, j’ai beaucoup aimé ce stage, et je vous recommande de tester, si vous en avez l’occasion. Si vous êtes intéressé, je vous mets le lien vers la page de mon baptême en avion à Saint Nazaire.
